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Le Round Motul d’Argentine a donné lieu à de nombreux sujets de discussion et les protagonistes de la catégorie n’ont pas mâché leurs mots durant leur point presse avec les journalistes.

 

Scott Redding (Aruba.it Racing - Ducati) : « Si c’est ce qu’il faut, c’est ce qu’il faut… des milliers de personnes rentrant chez elles sans voix, et j’en suis content ! »

 

Scott Redding s’est battu après sa chute lors de la Course 1 pour gagner le lendemain. « C’était ce qu’il fallait. J’étais prêt pour ça, j’avais faim. Ce n’était pas tant de visualiser, mais plutôt de se gonfler, de se préparer à la guerre et de les affronter. C’est là que tout a commencé lors du warm-up. Je voulais juste ça aujourd’hui, vraiment. Dès le premier tour du warm-up, j’ai tout donné. J’ai pris le départ de la Course 2, je me suis mis en retrait un peu et ensuite je me suis senti bien. »

 

« J’ai vu qu’ils se battaient et je me suis mis dans le coup. J’ai juste montré ce petit côté agressif que j’ai tenté de ne pas afficher parce que je ne veux pas trop de contacts ; j’ai du respect. Nous essayons de rouler de manière respectueuse. De mon côté, c’était respectueux aujourd’hui. Je dois revoir la course, j’étais dur. Je me disais “il y a un écart, je vais le faire”. J’ai ce côté-là en moi et si c’est ce qu’il faut, c’est ce qu’il faut. Je ne dirai jamais assez à quel point c’était bon de voir tous les fans m’encourager ! Des milliers de personnes vont rentrer chez elles sans voix, et j’en suis content ! »

 

Toprak Razgatlioglu (Pata Yamaha with BRIXX WorldSBK) : « Un nouveau podium… c’est le business »

 

Razgatlioglu a manqué son premier triplé en terminant troisième de la Course 2 à San Juan : « J’ai encore tenté de faire de mon mieux, mais mon pneu s’est détérioré très tôt. Dans les trois derniers tours, j’ai essayé à nouveau pour la deuxième place, mais Jonny était aussi très fort, et le train avant glissait beaucoup. J’ai dit “OK, la troisième position est suffisante pour aujourd’hui”. Durant la course, la moto a eu des problèmes de vibrations. Je suis heureux, je n’ai pas chuté, nous sommes à nouveau sur le podium, c’est le business. Le chattering a été un gros souci ; j’essayais d’entrer en glisse, mais le chattering est apparu, alors il était préférable de relâcher le frein. C’est très dangereux parce que vous freinez, puis l’avant glisse, etc. Je me battais pour la deuxième position, mais Jonny est aussi très rapide aujourd’hui. Nous prenons de gros points pour le Championnat et maintenant, je suis impatient parce que je ne connais pas le circuit indonésien, c’est une nouvelle piste ! »

 

Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK) : « Vous pouvez ressentir une certaine urgence quand il est en course. »

 

Jonathan Rea accuse 30 points de retard dans la lutte pour titre, mais lors de la Course 2 et de sa lutte avec Toprak, il a vu que le Turc était à la limite : « Il a failli chuter deux fois aujourd’hui au virage 12. Il a bloqué l’avant deux fois devant moi, donc il est aussi à la limite. Vous pouvez ressentir une certaine urgence quand il est en course parce que ses dépassements sont vraiment tardifs et aujourd’hui, quand j’ai pu me battre avec lui, j’ai pu comprendre beaucoup mieux la façon dont il gérait la course d’un point de vue mental. C’était bien parce que je me sentais beaucoup plus en contrôle, je pouvais respirer et le comprendre. Hier, j’étais sur la défensive, mais aujourd’hui je pouvais me battre pour cette position. Ce feeling est bien meilleur. »

 

« Je pense que je peux aller en Indonésie et me concentrer sur moi. C’est la course, tout peut arriver. Ils ont besoin d’un week-end propre pour y arriver, mais, bien sûr, il est en bien meilleure position que moi. C’est toujours mieux d’avoir un avantage que de devoir remonter, surtout avec la façon dont il a roulé ; il a roulé très fort. Nous pouvons juste faire de notre mieux, nous concentrer et essayer de tirer des leçons de nos difficultés cette saison. »

 

Michael Ruben Rinaldi : (Aruba.it Racing - Ducati) : « Le même problème que j’ai eu toute l’année… frustrant, psychologiquement… »

 

Michael Ruben Rinaldi n’a pas caché son mécontentement : « Je savais que notre potentiel était de faire un doublé Ducati. Le problème est que lorsque les circuits vous offrent plus de grip, tous les autres pilotes sur la grille l’utilisent pour aller plus vite. Je ne suis pas en mesure d’aller plus vite. C’est le même problème que j’ai eu toute l’année et c’est tellement frustrant, psychologiquement. Nous travaillons beaucoup pour comprendre pourquoi, mais nous ne pouvons pas dire exactement ce que cela veut dire. Ils disent également que c’est mon style de pilotage ou ma façon d’utiliser la poignée de gaz ; je vais travailler là-dessus, mais nous n’avons aucune raison pour expliquer cela. »

 

« Mon pilotage est correct pour gagner une course, mais la suivante, il ne l’est plus. Mon pilotage est bon pour que je puisse faire 1'37.9 dans le 19e tour, mais en Superpole, je ne peux faire que 1'38.3, et avec le pneu Q. Une chose est sûre, si nous pouvons résoudre ce problème, nous serons toujours en tête. Sincèrement, je ne sais pas si c’est le poids ou autre chose qui permet à Scott de tourner et de ne pas avoir le même problème que moi, mais c’est sûr qu’il en aura un autre. Je ne me plains pas de mon poids et du fait qu’il est plus rapide que moi parce qu’il peut mettre plus de poids sur le pneu arrière, parce que c’est des co***ies. Cette année, il a mieux réussi à résoudre ses problèmes que moi à résoudre les miens. »

 

Michael van der Mark (BMW Motorrad WorldSBK Team) : « La dernière marche est toujours la plus difficile… Je suis plus fort que lors de ma première année avec Yamaha ».

 

Parlant des prochaines étapes du clan BMW, Michael van der Mark a été direct : « C’est la marche la plus difficile à franchir, il est difficile de dire comment y arriver et ce que nous devons faire, mais tout ce que nous pouvons faire aujourd’hui est de continuer à nous battre. Certains week-ends, nous pouvons parfois voir le podium et le sentir, mais cela ne fait que nous donner plus de motivation. À un moment donné, il y aura un déclic. » 

 

« Je pense que c’est mieux de comparer avec Yamaha ; nous n’avons pas fini beaucoup de fois sur le podium, mais je pense que cette année, je suis plus fort que la première année avec Yamaha. La concurrence a augmenté, donc si vous regardez la concurrence et où nous en sommes avec la moto après seulement un an, je pense que nous faisons du très bon travail. La dernière étape est aussi la plus difficile, ça peut prendre un an de plus voire plus. Je veux gagner, je veux finir sur le podium, le reste est bien, mais si je finis sixième ou septième du Championnat, je ne le regarde même pas, nous devons aller de l’avant. »

 

Axel Bassani (Motocorsa Racing) : « Je me suis dit “reste calme Axel, regarde les autres !”… c’est incroyable »

 

Axel Bassani s’est battu pour le podium à San Juan, mais il a dû garder la tête froide : « C’est la première fois que je suis avec des gars aussi forts et avec beaucoup d’expérience. Dans la première partie de la course, le rythme n’était pas très rapide, donc à ce moment-là, j’ai essayé de doubler et de passer en tête. Mais je me suis dit, “reste calme Axel, regarde les autres gars !”, mais dans la dernière partie de la course, j’ai eu mal au ventre. Troisième en Superpole et la cinquième, quatrième, quatrième, c’est un très bon week-end. Je suis très heureux du travail que nous avons fait avec l’équipe, nous avons obtenu de très bons résultats tout le week-end et c’est très important. »

 

Et Bassani de poursuivre : « Pour moi, c’est plus simple. C’est un peu plus prudent parce qu’il n’y a pas de dépassements étranges ou dangereux et tout se fait dans la tête. Il n’y a pas d’erreurs, donc c’est très bien de se battre avec ces gars-là. Tous, Scott, Jonny et Toprak, c’est incroyable de se battre avec eux. J’apprends comment gérer la course. »

 

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